Carte blanche pour le musée Hébert où Jean-Pierre Angei dévoile son art.
Dans le cadre de la saison culturelle du département de l’Isère “Des Habits et nous”, Jean Pierre Angei dévoile sa série de photographies nommée Altérité, exposée au musée Hébert situé à La Tronche. Avec comme thème le vêtement, ces photographies sont une série de portraits où le mannequin est absent, laissant le spectateur la liberté de s’identifier à ses accoutrements.

« Le vêtement, c’est une seconde peau que l’on vient mettre », déclare Jean-Pierre Angei, photographe installé à Grenoble. S’inscrivant dans la saison culturelle du département de l’Isère “Des Habits et nous”, qui a pour thème le vêtement et qui durera jusqu’en septembre 2025, Jean Pierre Angei explore le tissu à travers une série de portraits où le mannequin est absorbé par le tissu. Le musée Hébert situé à La Tronche, où il expose ses œuvres, lui a laissé carte blanche pour cette série de photographies. Cette invitation fait partie des cinq cartes blanches distribuées à divers artistes pour cette saison culturelle.
Aux côtés de Kaarina Kaikkonen avec son exposition “Ne m’oublie pas”, les vêtements ont envahi le musée Hébert. Initiée en 2015, cette série de photographies est née grâce à la collaboration de Catherine Valentin, styliste grenobloise. Fasciné par son travail, Jean-Pierre Angei sort de son univers aux accents humanistes et met le cap sur le vêtement. Son but, mettre en avant cette seconde peau, à laquelle chacun peut s’identifier : “le mannequin ne m’intéressait pas, je voulais seulement le vêtement, comme ça on pouvait le ramener à chacun, penser à soi”, expliquait-il lors d’une conférence de presse le 13 mai 2025 au musée Hébert.
Le vêtement, fondu avec le tissu en arrière-plan et flottant dans l’air, procure une sensation de liberté ainsi qu’une irrésistible envie de le toucher. Cette série de photographies n’est pas une série de mode, précise le photographe, mais une manière de mettre en lumière le tissu, cette matière à la fois protectrice et pesante pour les corps qu’elle habille.
Le vêtement, un sujet universel
Si le musée Hébert a été choisi pour cette exposition, ce n’est pas un hasard. Cette ancienne maison bourgeoise datant du XIXᵉ a pour objectif de nouer des liens avec l’art contemporain. « Au musée Hébert, l’enjeu a toujours été de parler avec l’art du XIXe, mais aussi de dialoguer avec la création contemporaine”, explique Fabienne Pluchart, directrice du musée Hébert.
Le vêtement, cet objet universel qui lie chacun d’entre nous, permet de se questionner sur une multitude de sujets. Esthétique, norme sociale, mondialisation du vêtement… des thèmes divers auxquels chaque musée et événement isérois qui participe à cette saison culturelle peut apporter une réponse. “Sur un sujet donné, grâce à nos musées, nos approches, nos spectacles vivants, nous pouvons aborder ce thème de manière multiple et finalement élargir nos connaissances, mais aussi notre regard artistique”, explique Fabien Pluchart.
La série de photographies de Jean-Pierre Angei est exposée au musée Hébert du 14 mai au 1er septembre 2025. D’autres évènements et expositions sont également attendus, rendant la saison culturelle iséroise encore loin d’être terminée.
Elise BONTEMPS
Mai 2025